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Antoine-Augustin Parmentier (1737-1813)

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Né à Montdidier il y commence des études de pharmacie. En 1755, il quitte sa ville natale pour les poursuivre à Paris. Parmentier est nommé en 1757 apothicaire sous-aide aux armées.
En 1771 il est apothicaire-major de l’Hôtel royal des Invalides.
Dans un même temps l’Académie de Besançon lance un concours ayant le thème suivant :

« Quels sont les végétaux qui pourraient-être substitués en cas de disette à ceux que l’on emploie communément et quelle en devrait être la préparation ? »

Parmentier se trouve face au problème qu’il retourne dans sa tête depuis plusieurs années. Il pense toujours à cette bouillie de pommes de terre avec laquelle on l’a nourri durant sa captivité. Il entreprend donc la rédaction de son mémoire et défend son projet comme suit :
 » Nos soldats ont considérablement mangé de pommes de terre dans la dernière guerre ; ils en ont même fait excès, sans avoir été incommodés ; elles ont été ma seule ressource pendant plus de quinze jours et je n’en fus ni fatigué, ni indisposé « .
Il faut savoir que ce légume était rendu coupable de tous les maux, et plus particulièrement on l’accusait de transmettre la lèpre. En 1772, les membres de la Faculté de médecine de Paris planchent pendant de longues semaines sur le sujet et finissent par déclarer la pomme de terre bonne à consommer.
 
Quand on évoque le nom d’Antoine-Augustin Parmentier, la première chose qui vient à l’esprit est la pomme de terre ! Mais ce savant infatigable a travaillé sur bien d’autres domaines.
 
Inspecteur général du Service de santé sous Napoléon, c’est lui qui impose, de 1805 à 1813, l’obligation de la vaccination contre la variole. En 1772, en compagnie de Cadet de Vaux (ancien pharmacien des Invalides), il va tenter d’améliorer la qualité du pain distribué dans les hôpitaux et les prisons en imaginant une nouvelle méthode de panification. Il sera un des fondateurs d’une école de boulangerie.
C’est aussi Parmentier qui a l’idée d’extraire le sucre d’autres végétaux que la cane à sucre. C’est ainsi, que grâce à lui la première raffinerie de sucre de betterave mise en service par Delessert voit le jour en 1801.
 
Il travaille aussi sur la conservation des aliments. Il préconise le froid pour la viande, mais aussi l’ébullition découverte par Nicolas Appert pour les conserves alimentaires.

Copie d'un tableau de Paul-Louis Delanc
Copie d’un tableau de
Paul-Louis Delanc

Cette photo est celle de la copie d’un tableau de Paul-Louis Delance, réalisée à Montdidier par un artiste local, monsieur Didier Luguet. Il met en scène notre savant montdidérien, Antoine Auguste Parmentier, présentant ses travaux au roi Louis XVI, à la plaine des sablons.
Peu de choses ne sont connues de ce tableau, de ses origines, de la raison de ce travail, de son auteur. Toutes ces questions attendent vos réponses.

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