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Maurice
Blanchard

Maurice Blanchard

Sa vie

Doté de capacités intellectuelles hors du commun, Maurice Blanchard est contraint d’interrompre ses études à 12 ans.
Il est placé en apprentissage chez un maréchal-ferrant. À 17 ans, il s’engage dans la marine et devient ingénieur-mécanicien.
Mobilisé en 1914 dans l’aéronavale, il sera l’un des rares rescapés de l’escadrille de Dunkerque. Il reçoit la croix de Guerre.

En 1917, il élabore un projet d’hydravion qui sera construit pour la France et ses alliés. La paix revenue, il poursuit ses activités dans l’aéronautique, travaille chez Potez et, pour le compte des usines Blériot, construit l’hydravion MB3 qui bat deux records du monde d’altitude en 1924. Puis il crée sa propre affaire, la Société des constructions aéronavales Blanchard. Maurice Blanchard est à nouveau mobilisé en 1940. Pendant l’Occupation il fait partie du groupe de La main à plume et du réseau de renseignements Brutus. Il échappe de justesse à une arrestation par la Gestapo. Il reçoit la croix de guerre avec citation.

Évènement déterminant dans sa vie, il découvre le surréalisme. Farouchement indépendant, il va trouver dans la poésie la possibilité d’exprimer sa révolte contre la société qui ne l’avait guère ménagé et dont il n’admet pas le conformiste servile, l’hypocrisie et les compromissions.

En 1958, retraité depuis trois ans, il revient s’installer à Montdidier. Le 19 mars 1960, il y décède des suites d’une chute sur le verglas.

Son oeuvre

« Le poète n’est rien. Ce qu’il cherche est tout. » Splendeurs et misères, 1955-56
« Nous sommes en 1942. Dix hommes peut-être dans le monde savent qu’un des plus grands poètes de notre temps porte ce nom.» Noël Arnaud, Avertissement, Les pelouses fendues d’Aphrodite, 1943
« Trop méconnue, voire sous-estimée, l’œuvre de Maurice Blanchard est composée d’une quinzaine de volumes, de plaquettes, et d’un volumineux journal. Elle est de première grandeur. Il s’agit d’un diamant coupant, pur et inaltérable, lancé dans l’œil crevé de la condition humaine. » Christophe Dauphin, Revue Les Hommes sans épaules
« Ce n’est pas avec les mains que l’on saisit la vérité, c’est en chassant au plus profond de l’abîme les ténèbres de l’existence. » Vivre c’est inventer – Journal des poètes

Des marques de reconnaissance

Une plaque sur sa dernière maison

Lorsque Maurice Blanchard revient vivre à Montdidier, en 1958, il ne reste plus rien de la ferme où il a grandi, qui était située à l’emplacement des actuels 15 et 17 rue Saint-Martin. Il emménage au 22 rue Fernel et retrouve ainsi le quartier de son enfance. Le 17 novembre 1990, une plaque commémorative a été apposée sur la façade de cette maison.

Une stèle au cœur de la ville

En octobre 2010, à l’occasion du 120e anniversaire de sa naissance et du 50e anniversaire de sa mort, en présence de ses petits-enfants, la ville de Montdidier a inauguré, place Faidherbe, une stèle à l’effigie de Maurice Blanchard, manifestant ainsi sa reconnaissance à l’ingénieur de l’aéronautique et au grand poète.

Une exposition photographique

C’est à notre ami Alain Démaret que l’on doit l’idée de produire une exposition photographique sur Maurice Blanchard, abordant les différentes faces du personnage : apprenti charron, marin, soldat, ingénieur, pilote, résistant, poète… Il faut dire qu’il travaille dans le cadre de la bibliophilie et des archives et qu’il est un véritable passionné. Ce n’est pas pour autant facile et il a dû parcourir de nombreux kilomètres et passer beaucoup de temps pour ce magnifique ouvrage qu’il a présenté à plusieurs reprises, dont une fois en mairie de Montdidier.

Des espaces dédiés

La rue Maurice-Blanchard

Par délibération du 22 juin 1990, le conseil municipal de Montdidier a décidé de dénommer « rue Maurice-Blanchard », le chemin vicinal VC n° 313, dit de Saint-Martin à Courtemanche, proche de l’emplacement de la maison natale de l’enfant illustre de Montdidier. L’inauguration eut lieu le 17 novembre 1990.

Le CDI Maurice-Blanchard

Le 24 mai 1988, le conseil d’administration du lycée professionnel de Montdidier (qui deviendra le lycée Jean-Racine le 5 septembre 1989) a donné le nom de Maurice-Blanchard à son Centre de documentation et d’information.

Portrait de Maurice Blanchard

En 2010, le peintre Pierre Delaporte fit don à la Ville de Montdidier d’un portrait de Maurice Blanchard qui a pris place à l’entrée de cette salle.

La salle Maurice Blanchard

Début 2006, la salle des conférences de l’hôtel de ville a pris le nom de salle Maurice-Blanchard et les murs ont été décorés de neuf panneaux peints retraçant les grandes étapes de la vie de ce grand Montdidérien.

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