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Maurice
Blanchard

Le travail de la pierre

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Albert Roze (1861-1952)

Ce sculpteur picard, Albert Roze est né et mort à Amiens, nous intéresse à plus d’un titre puisque notre ville de Montdidier a bénéficié de ses talents. Directeur de l’École nationale des Beaux-arts d’Amiens, il participa aux « commissions d’examen des projets d’érection de monuments commémoratifs aux morts de la Guerre » après 1918.
Il a été membre du jury du concours organisé par la ville de Montdidier pour le choix de son monument commémoratif des soldats morts à la guerre.

S’il est connu pour avoir taillé la pierre tombale de Jules Vernes au cimetière de la Madeleine, Marie sans chemise, Sainte Colette de Corbie, la statue de Notre Dame de Brebière…, pour nous montdidériens, il est l’auteur de la statue de Parmentier qui orne la ville, et celui d’une superbe statue en marbre blanc présentant la Vierge, qu’on peut admirer dans la croisée de transept de l’église Saint Pierre.
Nous n’oublierons pas non plus le monument aux morts de la commune de Rollot que vous pouvez voir sur une des photos ci-dessous, et sachez qu’il a participé à celui de Montdidier pour lequel son couteau a sculpté les deux soldats qui figurent au pied du socle, ainsi qu’à ceux de Davenescourt et Moreuil.

Abel Paris, Tailleur de Pierres (1876-1951)

Abel Paris est issu d’une famille de marbrier-tailleur de pierre de la région de Chartres. Il a effectué le Tour de France, est devenu compagnon du Devoir, et a produit son chef d’œuvre, « La Porte Guillaume de Chartres », qui a été malheureusement perdu à la libération.
 
Il est arrivé à Montdidier en 1928, à la demande des beaux arts.
 
Avant Montdidier, son art l’avait conduit à la cathédrale de Chartres, au palais Saint Vaast d’Arras, à la banque de France de Cambrai.
 
Notre ville le verra exercer son art à l’église Saint Pierre (intérieur et sculpture du porche), à l’église Saint Sépulcre, sur le fronton de l’école Victor Hugo.
Le château de Tilloloy le recevra aussi pour la réfection de la crypte d’Hinnisdal.
 
Après la guerre, c’est l’abbaye de Valmont, proche de Fescamps qui aura recours à ses services.
 
Après son mariage, il est resté à Montdidier, et s’y est installé définitivement. Il est enterré auprès de son épouse, dans le cimetière de la ville sous une pierre qu’il a sculptée lui-même.

Raymond Couvègnes, Sculpteur, 1893-1985

Raymond Couvègnes, dès son plus jeune âge, se montre doué en dessin. Il suit les cours de l’école d’arts appliqués Bernard Palissy, fréquente l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts.
 
Elève d’Injalbert, il obtient le premier grand prix de Rome en 1927 pour un haut relief présentant « L’invention de la corne d’abondance », dont la réplique en marbre se trouve au Palais St-Siméon en Californie. Il est officier d’Académie et officier de la Légion d’honneur.
 
Le parcours de Couvègnes pourra se scinder en 3 phases bien distinctes.
 
La première est vouée à la reconstruction de nombreuses églises et hôtels de ville dévastés par la première guerre mondiale dans le nord de la France. En effet, il contribue dans la Somme à la décoration par taille directe ou moulage en ciment, de l’Hôtel de Ville de notre ville, Montdidier, des églises de Roye, Arvillers, Moreuil, Le Bosquel, Athies, Flavy.
 
Au deuxième temps, il reçoit des commandes officielles pour des monuments commémoratifs en pierre.
A Paris, un grand buste de Pierre Curie destiné au palais de la Découverte, les statues de Claude Bernard devant le collège de France, de la Reine Astrid à la cité universitaire et de « La Femme au bain » dans le parc de la Butte du Chapeau Rouge. En province, il sculpte les monuments de Raymond Poincaré à Bar le Duc, de Franklin D. Roosevelt au Cesnay et celui des résistants du sud-ouest à Neuvic, puis une stèle à la gloire des libérateurs à Amboise.
Encore, la taille d’un groupe allégorique en bronze doré sur « La voix du Nord » à Lille, un fronton en ciment sur la Chambre de Commerce de Poitiers, ainsi qu’une mosaïque de l’Europe devant l’hôtel de ville de Boulogne.
A l’étranger, il réalise un buste d’Aimé de Sornay, inventeur de la canne à sucre, à l’Ile Maurice, et un chemin de Croix à Alexandrie.
 
A la dernière étape, il crée des stèles, des écussons pour des ouvrages du Rhin et pour des groupes scolaires (Ermont, Boulogne, Franconville, Poitiers, St-Cyr, Coëtquidam et Sannois).
Electricité de France lui confie entre 1956 et 1973 la tâche de décorer des centrales hydrauliques et nucléaires.
La plupart du temps, il a accompli des œuvres de grande dimension destinées à l’exposition en plein air.
 
Dans ses productions, Raymond Couvègnes rend la sculpture monumentale à sa véritable destination, celle d’émouvoir les hommes et d’embellir l’environnement.
 
Dans sa ville de Boulogne, où il est demeuré jusqu’à sa mort, il créa l’école des Beaux-arts et y enseigna la sculpture.

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